« LA PRISE RISQUE ET LE CHANGEMENT POUR MOI, C’EST VIVRE ! » D’APRÈS GRÉGORY ARVIS (P17)

Aujourd’hui l’équipe « Ça Continue », vous partage l’échange qu’elle a eu avec un ancien Savignacois Grégory ARVIS, P17, qui l’a surpris par son parcours rempli de rebondissements, de changements mais aussi par son approche sur la crise actuelle et son état d’esprit qu’il nous partage.

Dès ses débuts d’années d’études on constate que Grégory ARVIS a pris un chemin inhabituel pour arriver à Savignac et surtout dans l’univers des études de l’hôtellerie, la restauration et du tourisme. Après un baccalauréat scientifique, il a poursuivi avec une PRÉPA Maths Spé. Sa famille est en lien avec le secteur de l’hôtellerie et la restauration (charcutier, boucher et traiteur), il a donc aidé régulièrement dans l’entreprise mais ne souhaite pas intégrer ce secteur pour un travail qui qualifie de « trop dur »… Passionné de sport, il se réoriente en STAPS pour passer le CAPS mais il se blesse durant les épreuves pour obtenir son diplôme de professeur d’éducation physique et sportive. Il nous confie « qu’un monde s’écroule » après sa réorientation. Mais après des voyages dans un 4x4 à travers l’Espagne, La Mauritanie, le Maghreb puis le Sénégal, un de ses amis ayant fait Savignac en P11 lui donne l’envie d’y aller ! 

Il intègre alors la promotion P17 de MBA à Savignac dont-il devient le Président. Cette école lui a permis de développer ses compétences de travail au travers de challenges face aux autres !

Il sort du MBA en intégrant CFC Finance comme directeur des opérations. Une expérience de « barjo » pour lui où « j’apprends beaucoup mais j’apprends également à me faire mal ».

Après cette expérience où il démissionne, il ne trouve pas son intérêt dans l’hôtellerie en France qui ne répond pas selon lui à ses attentes à ce moment-là. Il entre donc chez Decathlon et passe très rapidement de chef de rayon à directeur adjoint. Cependant un ancien de Savignac l’appelle pour lui confier qu’un poste de F&B manager se libère dans un hôtel aux Seychelles. Il démissionne et devient résident manager du Paradise Sun un établissement 4 étoiles de 80 chambres. Puis avant d’intégrer Kuala Lumpur pour être n°2 du Shangri-La, il rentre en France pour des raisons familiales et se recentrer sur lui-même.

Il explique qu’après trois années « à fond », comme il décrit son expérience, il se retrouve comme « un lion en cage ». Son ancien employeur chez Decathlon lui propose alors de revenir travailler avec eux. Il accepte mais en étant seulement vendeur : « je ne voulais plus réfléchir et ne plus avoir de responsabilités ». Mais très vite, il reprend des postes managériaux :   l’ouverture d’un magasin à Vichy puis d’un autre en République Tchèque et ensuite la direction de l’ODYSSEUM, magasin Decathlon de Montpellier.

Une nouvelle fois impacté par des raisons de santé et familiales, il décide alors de changer de poste et démissionne de Decathlon, alors qu’il faisait partie des « petits talents » de l’entreprise.

Il a créé sa propre entreprise il y a maintenant 5 ans : GREG ARVIS CONSULTING (CONSULTING-COACH-CONFÉRENCIER). Une société qui accompagne les leaders qui sont surmenés, dépassés et souhaitent retrouver une forme de liberté d’esprit.

Pour clin d’œil à ses années à Decathlon, entreprise qui a pour base de « Rendre accessible le sport au plus grand nombre », le cabinet de consulting de Gregory ARVIS a pour base de « Rendre accessible un accompagnement de qualité au plus grand nombre ».

Après ce long échange, rempli de rebondissements, d’anecdotes et de partages d’expériences, Gregory ARVIS revient sur ses prises de risques, ses changements ….

« La prise risque et le changement pour moi c’est s’appeler vivre ! ». Il évoque les différentes difficultés qu’on rencontre dans nos vies personnelles ou professionnelles qui sont celles qui nous poussent à nous adapter et qui nous permettent de développer cette faculté d’adaptation.

Au sujet de la crise actuelle voici ce qu’il en pense :

« Pourquoi se plaindre de ce secteur-là (au sujet de l’hôtellerie, la restauration, le tourisme), pourquoi se plaindre d’être la génération sacrifiée pour vous les jeunes, …

Il faut passer au-delà de ça ! Il ne faut pas faire du « moi je », mais plutôt se concentrer sur qu’est-ce qu’on peut faire de tout ça ?! Il peut toujours y avoir pire et toujours y avoir mieux. Il y a des choses à prendre et des opportunités à saisir. L’état d’esprit, le « mind set » : ça c’est vraiment significatif pour les entreprises. Avoir un cerveau bien plein certes mais avoir surtout un cerveau qui s’adapte ! »

Savignac pour lui est une école de la vie, qui offre un grand nombre d’opportunités par la suite. Pour lui elle permet d’entrer dans le monde de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme mais aussi d’en sortir, d’y retourner ou de l’accompagner comme il le fait avec son entreprise de consulting.

« Tout se ressemble, ce n’est que de l’humain derrière. Quand tu sais faire quelque chose dans un secteur selon ce modèle tu sauras le dupliquer et le modéliser dans un autre domaine et ça c’est la richesse d’un parcours de vie ! »

À propos du souvenir de Gregory à Savignac, il nous raconte ce qui l’a marqué. Lui et les membres de sa promotion arrivaient à transformer l’école avec une décoration de folie : « on n’avait plus l’impression d’être dans le même lieu qu’une heure plus tôt… » (le club était transformé avec des voilages insérés dans les faux plafonds, les entrées n’étaient plus des entrées, des petits salons étaient créés …..), avec un service de qualité. Ils faisaient de l’événementiel brut et le manque de moyen apportait l’aspect créatif et c’était le plus marquant pour lui. Ceux qui avaient fait de la restauration allaient en cuisine, ceux qui avaient fait de la salle en salle et les spécialistes de l’événementiel créaient l’ambiance. Ceci permettait de mettre tout le monde derrière le même objectif et ça créait de très belles prestations, nous dit-il.  Savignac a permis de développer pour lui : le culte du service.

Le petit conseil de Grégory pour les étudiants & les anciens :

« Il faut être soi, amuse-toi, ne joue pas un rôle, aujourd’hui on a besoin d’individualité, de personnalité en tant que recruteur. Même la partie « trop » de ta personnalité il faut que tu arrives à la cultiver et reste surtout toi-même ! »

L’équipe Ça continue remercie Gregory pour son partage d’expérience, son temps, ses retours sur la crise actuelle et ses précieux conseils.

À très vite,

Ça Continue !

Écrit par Jules, Margot et César

 Site internet : https://gregarvis.fr

LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/gregarvis/